UNIVERSA-TERRA: L'ARCHANTISME....D'une inspiration venue des cieux à un projet humanitaire

Naissance d'un soutien humanitaire :
Rien de plus vrai, pour vous livrer les raisons de ce bouleversement vécu en Inde...que de vous faire partager ces moments vécus :

"C'était...Jeudi 12 novembre 1992...

Domie âgée de 28 ans (la future maman de notre fille Marie-Ange, âgée de 17 ans) et moi-même âgé de 26 ans, atterrissions à l'aéroport de Bombay, il était 05h20 du matin...

Avant que les roues ne touchent la piste, nous savions que nous étions à quelques minutes de ressentir toutes les énergies de la foule que caractérise l'Inde, et que nous allions vivre un puissant choc culturel, dans un pays tant conté par Domie, à partir de la Baghavad Gita...

Nous touchions enfin le sol de la patrie de Gandhi, de Bouddha, et de bien d'autres prophètes, allant des écrits de la Baghavad Gita aux légendes contées des Maharadja pour Domie, véritable passionnée, à ma curiosité pour ses centres d'intérêts, et pour de nombreuses discussions partagées à se demander comment éradiquer tant de souffrance au sein de notre Humanité...

C'était Jeudi 12 novembre 1992, une fois nos sacs à dos récupérés, nous avons mesuré l'ampleur de cette patrie, dans sa complexité organisationnelle, culturelle, religieuse, mais nous avons aussi ressenti toutes les belles énergies de tous ces enfants laissés à l'abandon, dans la rue, livrés à leur existence de l'instant présent, cette notion qui caractérise tellement ce grand pays qui offrait à l'époque les spectacles flamboyants et somptueux des Maharadjas et de leurs temples majestueux.

Toutes ces senteurs mêlées, tous ces bruits associés à la moiteur de l'air, et toute cette agitation incessante où se côtoient respectueusement êtres et animaux, toutes ces couleurs vives de gaieté, et d'énergie...
Nous quittions l'aéroport avec un guide en direction d'un hôtel, dans la banlieue de Bombay.
Après avoir réglé, nous sommes montés dans la chambre du 2ème étage pour enfin nous remettre de ce premier choc...

Nous étions en Inde depuis quelques heures à peine, comme un besoin de souffler, et de retrouver nos esprits, dans notre ferme intention de « nous rendre utiles ».
La chambre n'était pas très grande, avec une fenêtre principale qui donnait sur la rue.
Besoin de prendre l'air, ouvrir la fenêtre, rééquilibrer toutes ces émotions vécues en moins de trois heures de temps...

Quand nous avons tiré le rideau puis ouvert la fenêtre, au deuxième étage de cet hôtel de banlieue, aux portes de Bombay, nous avons distingué au même moment, Domie et moi, une jeune femme portant un bébé collé à même le ventre, à l'aide d'un sari délicatement noué pour sa sécurité...
Autour de cette jeune femme, quatre autres enfants, âgés de 2 à 6 ans à peine.
Cette femme était penchée sur une grosse buse cylindrique en ciment. Elle aidait un par un ses autres enfants à grimper dans cette buse...
Cette femme venait chercher son premier repas, pour ses enfants et pour elle en dernier, dans une grande poubelle cylindrique où les détritus semblaient avoir été jetés...à même le sol...

C'était Jeudi 12 novembre 2012, il était précisément 07h50, à cet instant précis, Domie et moi, dans une même énergie d'émotion, nous avons ressenti notre cœur voler en éclats de chagrin, au même moment tant nous étions mêlés d'amour dans notre histoire et dans notre projet...
Et nous avons pleuré chaudement, dans nos bras mêlés, complètement démunis face à l'insoutenable misère, étrangement associée à cette formidable énergie de l'Espoir et de la Vie que nous a renvoyée cette jeune femme et ses quatre enfants.
Complètement effondrés, après avoir chassé l'idée de courir et sauter dans le premier avion pour rentrer en France, nous avons décidé de rester, en nous consolant de cette effroyable scène, avec nos économies, peu importe si le projet aboutissait, mais nous étions en accord parfait avec...notre intention de départ.

C'est aussi à 07h50 ce même jour, que j'ai ressenti tout l'amour que je portais à Domie, pour m'avoir tant conté les légendes de ce pays, et que je serai à ses côtés, comme pour la remercier de cette invitation au « Pays des Emotions », jusqu'au bout de ce périple, tant son cœur est rempli de compassion pour les êtres, et tant sa quête spirituelle est vraie et intègre...

Au cours de ce voyage de 4 mois et demi, sans réelle concrétisation du projet, cette terrible scène s'est progressivement dissipée de nos nuits, mêlée aux couleurs flamboyantes de ces couchers de soleil impressionnants d'énergie de vie, happés par les cerfs-volants des enfants qui rient à tue-tête, libres comme l'air, au contact des éléments, oubliant dans la magie de l'instant, celui qui vous invite à lever les yeux jusqu'au plus haut des cieux...comme pour atteindre les étoiles...

De l'Inde (Bombay, Goa, Benaulim, Bangalore, Mysore, Madras, Bénarès) au Népal (Kathmandou), puis de la Thaïlande (Bangkok, Chiang Maï, (pour être diplômés en massages traditionnels thaïs), Chiang Raï, Nong Kaï, juste au bord du Mékong...Le Laos en face...) à la Malaisie (Kuala Lumpur, Singapour) jusqu'en Indonésie (Jakarta, Yogiakarta sur l'île de Java) et Bali....pour pédaler symboliquement 50 kilomètres à vélo aux côtés de Tahje, musulman engagé dans un Tour du Monde à vélo, aux côtés d'un homme hindou, pour la Paix dans le monde...

De tout ce voyage qui a pris fin en Inde, au sein de la famille de Tahje, dans cette magnifique ville qu'est Ahmedabad, nous savions, dans cette même énergie mêlée, que cette scène effroyable représentait une magnifique fresque d'espoir et de vie, sur laquelle nous avons posé, avec beaucoup d'amour, toutes les images de tous ces enfants en haillons, vivant au jour le jour, courant libres comme l'air, en quête de peu de nourriture pour l'instant à vivre...
Sur cette fresque embellie par la divine grâce de cette jeune femme nourrissant ses enfants, nous y avons déposé, Domie et moi, les milliers de sourires de ces mêmes enfants, comme des étoiles scintillantes à veiller avec beaucoup de prudence, ces mêmes étoiles qui illumineraient de tous leurs éclats, les notions de liberté, égalité, fraternité...entre les êtres.

Vingt ans plus tard, je visualise encore parfaitement les moindres détails de cette fresque...
Le temps a passé, mais depuis la fin de notre périple, nous avons su, Domie et moi, entendre le message de cette fresque étoilée dans un puissant scintillement des sourires de ces mêmes enfants.
Démunis de tout, souvent en haillons et pieds-nus, en toute simplicité et humilité, ce sont bien ces mêmes enfants qui nous ont donnés notre plus bel enseignement en réponse à notre quête spirituelle....le Sourire et l'Energie du Cœur...

Ces enfants-là, comme pour nous remercier d'être venus de si loin pour les rencontrer, souvent aux portes de leurs immenses bidonvilles, comme s'ils nous attendaient...pour nous livrer leur message, coeurs pleins de joies.

L'ARCHANTISME...
A ces enfants, tout simplement, avec des toiles rondes, comme les planètes, comme les pupilles de leurs yeux qui s'émerveillent encore de tout, comme pour nous inviter à garder cette « âme d'enfant » .
Des choix de couleurs vives, des paillettes lumineuses, pour venir éclairer leurs cœurs souvent meurtris...

Ce merveilleux pays qu'est l'Inde a bouleversé ma vie au plus haut point, modifiant radicalement mes rapports entre les êtres. C'est après ce voyage que je me suis mis à la tâche pour reprendre mes études, à l'âge de 30 ans, rempli à jamais de tant de leçons d'humilité et de simplicité...
Une fois le diplôme d'assistant social en poche, je me suis invité, par ma curiosité de l'esprit pour les sciences de l'éducation, à en obtenir sa licence...

Cette association que j'ai choisi de soutenir, ayant voyagé dans ce merveilleux pays en Inde, il y a 20 ans...comme si ce projet humanitaire devait prendre naissance, avec une conviction sans failles, et un engagement permanent...
Parce que, depuis que j'ai reçu cette inspiration artistique, en août 2011, sur les terres de Dali, à Cadaqués en Espagne, et cela réellement comme une grâce des Cieux vécue, en énergie, en mon cœur, il m'a semblé être cohérent de restituer une partie de ce merveilleux cadeau à des enfants.

PROJET HUMANITAIRE :

Sur chaque livre et chaque toile vendue, 13 % seront automatiquement reversés auprès de l'Association du Père Pierre Ceyrac, en faveur des projets locaux en Inde (écoles pour les enfants, hôpitaux, insertion par le travail, etc....).

Dans ce 1er livre, je salue Pierre Ceyrac, qui nous a quittés le 30 mai 2012, à CHENNAI (Madras, côte sud-est de l'Inde), dans un dernier souffle d'amour, à l'âge de 98 ans...
Ce jour-là, à l'égal de Mère Térésa, Soeur Emmanuelle, Gandhi....c'est bien un Saint Homme qui est parti, paisiblement, en nous faisant son dernier clin d'oeil qui résume toute sa vie, le titre de l'un de ses livres :

"TOUT CE QUI N'EST PAS DONNE...EST PERDU"....(Pierre Ceyrac)

A titre personnel, ce pays visité il y a plus de 20 ans, a bouleversé ma vie, parce que depuis ce voyage, les sourires de ces enfants démunis de tout....ont gravé mon coeur de tant de merveilles, jusqu'à mon dernier souffle....

A titre plus personnel, ce sont bien ces milliers d'enfants qui m'ont beaucoup éclairé à propos de la richesse de l'existence...

De cette inspiration artistique si subite, à mon tour de les remercier...

(Ha Chaliah)